Les ROUSSEL : histoire d’une famille de bâtiers
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C’est dans les villages de Normanville et d’Angerville la Martel que je découvrais le métier de bâtier sur des actes concernant la famille Roussel. (voir l’article correspondant au métier de bâtier )
Normanville est un petit village cauchois niché entre Ourville en Caux et Fauville en Caux.
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Concernant son histoire, la cure de Normanville était divisée en trois portions (avec une seule église). Les Pestel, barons de Normanville, présentaient le curé de la première portion, les seigneurs d’Ausseville, présentaient à la deuxième portion, mais dès 1342, ce sont aussi les Pestel. L’archevêque de Rouen présentait à la troisième portion. Chaque portion avait son presbytère (le manoir presbytéral de la portion archiépiscopale existe toujours).
https://fr.wikipedia.org/wiki/Ch%C3%A2teau_de_Normanville
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Découvrons maintenant notre famille cauchoise ! Au plus loin où j’ai pu retrouver leurs traces, la famille Roussel habitait Normanville où le 11 novembre 1681, Jean Roussel épousa Anne Cavelier (ou Lecavellier).
De cette union naquit Charles le 11 novembre 1693 à Normanville. Celui-ci alla se marier à Angerville la Martel le 9 octobre 1719 avec Marguerite Auvray. Ce fut le premier membre de cette famille, où l’on mentionna "bâtier", sur les actes, concernant son métier. Il décéda le 25 octobre 1762 à Angerville la Martel.
Ce couple eut de nombreux enfants dont trois furent bâtiers : Pierre Charles (1721/1791), Nicolas (1723/1798) et Jacques (1734/1802). Au fil des années, ils furent nommés bourreliers.
Pierre Charles, né à Angerville la Martel le 3 mars 1721, se maria à son tour le 15 juillet 1748 à Beuzeville la Guérard avec Marie Delamare. Il décéda à Ourville en Caux le 14 juillet 1791.
Un de leurs fils, Pierre Georges, naquit le 5 janvier 1764 à Ourville en Caux. Il continua à transmettre ce métier. Le 16 avril 1793, il prit pour épouse Madeleine Etienne dans la paroisse de Néville. Son frère, Pierre Charles, témoin du mariage, était aussi bourrelier. Pierre Georges devait décédé le 12 mai 1818 en cette commune.
De cette union, naquit Louis Lazare François le 13 frimaire de l’an 11 (4/12/1802) à Néville. Il se maria en ce lieu le 14 novembre 1829 avec Marie Toutain. Ses frères, Pierre et Louis, témoins, étaient, quant à eux, cultivateurs. Ceux-ci avaient peut être changé de voie par nécessité ? Louis Lazare, quant à lui, fut bourrelier tout au long de sa vie à Néville, jusqu’à son décès le 2 avril 1877, à l’âge de 74 ans.
Leur fils, François Lucien naquit à Néville le 7 juin 1834. Il se maria à Ingouville sur Mer le 15 février 1858 avec Ameline Augustine Edde. Sur cet acte, François était mentionné : bourrelier. Le couple alla s’installer à Saint Valéry en Caux quelques mois plus tard.
C’est donc à Saint Valéry en Caux que leur fils Alfred Augustin vit le jour le 30 septembre 1860, rue neuve. Celui-ci se maria le 3 février 1888 en ce même lieu avec Antoinette Aimée Perrin, couturière. Sur l’acte, le père et le fils ont en commun leur métier ! Devinez lequel ? Bourrelier bien sur !
En 1893, lors de la naissance de leur fils Alfred Auguste, le 15 juillet, Alfred Augustin exerçait encore le métier de bourrelier. Par contre, lors de la naissance de leur fille Antoinette Berthe Françoise, le 15 juillet 1897, celui-ci était devenu quincailler. Il avait un commerce place de l’hôtel de ville.
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Pendant au moins deux siècles, sinon plus, cette famille exerça ce métier de bâtier/bourrelier, venant de Normanville, pour aller s’installer à Angerville la Martel, Ourville en Caux,Néville et pour finir Saint Valéry en Caux. Un périple de 24 km sur un peu plus de deux cent ans ! Cela ferait sourire de nos jours !
Sur la photo ci-jointe prise à Saint Valéry en Caux, fixé sur le mur du pignon de cette habitation typiquement cauchoise, on voit un écriteau sur lequel est mentionné : Roussel bourrelier. Cette photo, sur plaque de verre, date de la fin du XIX ème siècle. On y voit certainement l’épouse de l’artisan, qui était en train de cueillir des haricots, près de la citerne. Tout laisse à penser que ce peut être Antoinette aimée Perrin !
Pour tout vous dire, cette histoire que je viens de développer, concernant les bâtiers et la famille Roussel, provient au départ de cette photo que m’avait confié un ami !
F,Renout
sources archives départementales et divers