Les PLESSIS : Histoire d’une famille de cordiers.
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Métier d’autrefois : cordier
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Ils furent cordiers de père en fils pendant plus de deux siècles dans le Pays de Caux.
A l’occasion de recherches généalogiques sur la famille Plessis (Plessy) pour aider un ami, je me suis aperçu que ceux-ci étaient cordiers de 1690 à 1924. C’est à dire pendant plus de 230 années. Je dis 1690, car je n’ai pu retrouver leur métier avant cette période. Ce qui est sûr c’est qu’avant 1680, leur ancêtre était nommé « Maître ». J’ai donc pensé qu’ils étaient maîtres cordiers. Deux d’entre eux furent prêtres à cette période, ce qui nous fait dire qu’ils avaient une certaine aisance matérielle et faisait certainement partie de la petite bourgeoisie locale .
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Depuis l’an 1600, cette famille habitait Ourville en Caux, petit village, entouré par les communes de Beuzeville-la-Guérard, Bertheauville et Riville, fief de la famille De Livet qui se fixa au hameau d’Arentot. L’un d’entre eux, Georges de Livet, fut tué à la bataille d’Azincourt en 1415. Le dernier descendant de cette branche de la famille, le comte Constantin Augustin Robert de Lyvet, maire d’Ourville, décéda en 1924 sans avoir eu de fils.
On retrouva la famille Plessis, toujours cordiers, aux villages de Gerponville, puis Thérouldeville où Jean fut aussi soldat au régiment des Gardes Française et soldat au régiment de cavalerie du Roi pendant plus de 18 ans. Incommodé de l’épaule et du bras droit l’ayant eut cassé, Jean fut déclaré invalide le 19 mai 1757 et perçut une pension de l’hôtel des invalides jusqu’à son décès en 1774.
Après des dizaines d’années passées à Thérouldeville, c’est à Sasseville qu’est venu s’établir Pierre Ambroise vers 1813. Le dernier représentant de cette famille en tant que cordier fut Louis Félix, célibataire, qui décéda en 1924 en cette paroisse et qui emporta avec lui, le savoir faire ancestral. Son père et son frère changèrent de métier et devinrent cultivateurs.
Une grande majorité d’entre eux furent cordiers, mais certains d’entre eux furent marchand boucher. On retrouve aussi Georges Plessis qui fut agent d’affaires de Monseigneur le prince de Monaco entre 1788 et 1813 au château de Valmont. A cette époque, c’était Honoré III Grimaldi (1720/1795) et ensuite, son fils Joseph Marie Jérôme Honoré Grimaldi ( 1763/1816 ) qui étaient Princes. Il faut se souvenir que la Principauté possèdait un patrimoine important dans toute la France, dont des terres en pays de Caux, du côté de Valmont. Le château de Valmont a appartenu jusqu’en 1805 aux souverains monégasques.
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Après cet aperçu familial d’une famille cauchoise, fidèle à son métier pendant tant d’années, on pourra voir en quoi consistait ce métier qui a beaucoup évolué à notre époque dans l’article sur les cordiers
F,Renout
Sources diverses dont archives de Seine Maritime