Le chiffonnier

lundi 15 mai 2017
par  Francis RENOUT
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les chiffonniers restent encore dans la mémoire des anciens. Celui-ci est le personnage emblématique de cette époque où rien ne se perd et tout se transforme !

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Nous croyons innover et inventer lorsque nous parlons de recyclage, de déchetterie mais cela existait depuis belle lurette bien avant l’ère industrielle
On l’appelait encore le « pillaouer », « drillier », « peillier » ou « loquetière » en fonction des régions.
Chiffonnier est un très vieux métier né au Moyen-âge, et qui a connu son apogée au XIXème siècle avec le développement de l’industrie du papier.

Le chifonnier parcourait les rues des villes ou passait de ferme en ferme à la campagne au cri de « tamm pihoù, tamm ! » (morceaux de chiffons, morceaux !), avec dans sa hotte une multitude de chiffons et autre rebus, à vendre ou à récupérer

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Il partait à la recherche de chiffons, haillons qu’ils revendaient aux Papetiers , ainsi que des vieilles ferrailles et les peaux de lapins qu’il échangeait souvent contre des poteries, des assiettes, des verres ou mouchoirs, les os pour la fabrication de colle, superphosphates, phosphore des allumettes, noir animal, gélatine comestible ou pour films photographiques, pièces de tabletterie, les boites de conserve pour l’industrie du jouet.

Le chiffonnier local parcourait les villages avec son crochet, sa hotte sur le dos, sa mule ou sa voiture à chiens, puis, plus tard, à bicyclette.

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Les voitures à chiens :http://argentsursauldre.pagesperso-orange.fr/voit_chiens.htm

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Dans la capitale, la profession de chiffonnier bénéficie d’une reconnaissance des autorités de police. Réglementé dès 1828, l’ordonnance royale lui impose de porter une médaille délivrée par le Préfet de Police et d’être muni d’un petit balai pour relever les ordures, ainsi qu’une lanterne. Ce travail a une réelle utilité sociale, prémisse du « tri sélectif » pratiqué aujourd’hui.

Il faut savoir qu’on compte 30 000 chiffonniers en 1899 qui vivent de cette libre collecte, ce qui classe l’activité comme la septième parmi la liste des industries d’exportation selon le ministère du commerce de l’époque. D’ailleurs, la récolte s’avère fructueuse puisqu’elle représente environ 36 millions de francs par an. Chiffre exact de ce qui se ramasse en fait de détritus et de chiffons dans la capitale française.

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Comme c’était une personne de voyage, on s’en méfiait la plupart du temps. On ne le laissait pas rentrer dans la maison et l’échange ou l’achat se faisait souvent devant la porte. Souvent mal considérés, accusés de vol lors de leurs tournées de nuit, les chiffonniers sont parfois associés au croquemitaine, qui viendrait acheter des enfants peu sages à des parents à bout de nerfs.

Ce métier a été exercé jusque dans les années 1960 en France.

http://www.paris-anecdote.fr/Un-coup-d-oeil-sur-le-chiffonnier.html

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F.Renout
Sources diverses


Documents joints

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