La famille PILLORE du XVII ème au XX ème siècle

jeudi 26 janvier 2017
par  Francis RENOUT
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Histoire de la famille PILLORE de la Haute Garonne à la Seine Maritime
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Tour à tour, notaire Royal, chirurgien, docteurs en médecine, juge de paix, imprimeur et directeur de journal, critique d’art, de Verfeil dans la Haute Garonne en passant par Rouen, Cany-Barville, Saint Gilles de Crétot, Saint Valéry en Caux pour finir à la Garde dans le Var.

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Mes recherches concernant un journal local de Saint Valéry en Caux, " le Pays de Caux", m’ont amené à découvrir une famille qui excella dans divers domaines à travers les siècles en Normandie.

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Sous le règne de Louis XV, l’ancêtre de cette famille, Bertrand Pillore, est notaire royal à Verfeil (31) et marié à Madeleine Galaup dont est issu Jean né le 6 juin 1724 en cette paroisse de Haute Garonne.

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L’épopée Rouennaise de la famille Pillore :

Au siècle de Louis XV, Claude Nicolas Lecat, médecin chirurgien, chef de l’hôtel Dieu à Rouen, prit comme élève à partir de 1742, Jean PILLORE. Celui-ci quitta sa province natale pour suivre ses études de médecine pendant de nombreuses années à ses côtés. La route dut être longue entre Verfeil et Rouen et semée d’embûches : 181 lieues soit 724 km séparent ces deux villes. Claude Nicolas Lecat décéda le 20 août 1768, à l’âge de 68 ans, au lieu de santé de Rouen, à l’endroit où il avait exercé.

http://www3.chu-rouen.fr/Internet/connaitreCHU/culture/groupe_histoire/personnalites/lecat/

Jean Pillore (1724/1804), devenu maître en chirurgie, jouira d’une forte notoriété à Rouen et en province, illustrée en 1776, par la réalisation du premier anus artificiel.

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Il se maria, en premières noces, à Rouen Saint Eloi le 20 novembre 1753 avec Marie Louise Mace et en secondes noces à Rouen Saint Jean le 26 septembre 1758 avec Clotilde Marguerite Bachelet dont il eut trois fils et deux filles nés entre 1758 et 1773 à Rouen Sainte Marie la Petite.

Jean Pillore : https://books.google.fr/books?id=i381AQAAMAAJ&pg=PA53&lpg=PA53&dq=pillore+chirurgien+rouen&source=bl&ots=Gb-dWTE4FM&sig=-7olkmpBJ7yryDvSct24ZmLJJIw&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjtxMHnmsHQAhWHyRoKHdb9BAU4ChDoAQgdMAE#v=onepage&q=pillore%20chirurgien%20rouen&f=false

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Stanislas et Henry Pillore, ses fils aînés continuèrent dans la médecine et Marie Alexandre devint officier dans la marine.

Henry Pillore (1771/1842) qui fit une formation à la faculté de Montpellier pendant la révolution, se maria le premier mai 1805 à Rouen avec Joséphine Beaulard dont il eut un seul et unique fils Marie Jean Henry dont la notoriété médicale égalera celle de son grand-père.

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Marie Jean Henry Pillore (1807/1855) fut élève à l’actuel Lycée Corneille. Devenu bachelier, il poursuivit ses études à la faculté de médecine de Paris. Il fit plus que son devoir lors de l’épidémie de choléra de 1832. Son doctorat de médecine en poche, il revint à Rouen, alors qu’une brillante carrière l’attendait à Paris. Il fut nommé chirurgien adjoint à l’hospice générale en 1856. Dix ans plus tard, en 1866, il prit la direction de la maternité de l’hôtel Dieu. En avance sur son temps, un quart de siècle avant les travaux de Pasteur, Henry Pillore exigeait une hygiène rigoureuse dans sa maternité. Il enseigna l’anatomie et la physiologie.

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Il légua sa bibliothèque personnelle à l’École de médecine de Rouen, et surtout, fit un legs financier généreux qui permit d’enrichir la bibliothèque de l’École durant plusieurs décennies. De ce fait, la mention "fonds Pillore" pour les ouvrages de la BU de médecine et de pharmacie de Rouen ne signale généralement pas un ouvrage ayant appartenu à Pillore mais un ouvrage acquis à l’aide de son legs ;

Il mourût prématurément de la fièvre typhoïde à l’âge de 47 ans. Actuellement un pavillon à l’hôpital Charles Nicolle et une rue de Rouen portent son nom.

http://www3.chu-rouen.fr/Internet/connaitreCHU/culture/groupe_histoire/personnalites/pillore/

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Concernant le Pays de Caux :

Stanislas Pillore, officier de santé, se maria le 20 février 1805 à Saint Gilles de Crétot avec Marie Anne Debribon dont il reconnut un fils Edouard né le 21 juillet 1798 à Rouen. Il demeurera à Saint Gilles de Crétot. Ce fils se mariera avec Adèle Pillore, la nièce de son père, fille de Marie Alexandre et Armande Feret. De cette union naîtra Léon Pillore le 30 janvier 1833 à Rouen qui se distinguera à son tour mais dans un tout autre domaine.

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Léon Pillore (1833/1876) va devenir imprimeur, publiciste, journaliste et musicien à Saint Valéry en Caux et surtout fondateur d’un journal local « le Pays de Caux » en 1850 dont il fut le directeur. On le retrouve comme

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adjoint au maire de cette commune en 1870 et 1871. L’imprimerie se situait rue impériale. En 1850, son journal coûtait 2 francs. L’abeille cauchoise d’Yvetot en devint propriétaire en 1909.

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Léon Pilore se mariera le 25 février 1867 à Saint Valéry en Caux (acte 52 vue 23) avec Mary Cary dont il aura trois enfants : Julia née le 28 novembre 1868 en cette même paroisse.(acte 341 vue 134), Emma née le 3 juin 1870, décédée le 26 août et Charles né le 19 novembre 1871.

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Julia Pillore (1872/1960) connaîtra une belle carrière en tant que journaliste et critique d’art sous le pseudonyme de Léon de Saint-Valéry.

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. Elle collaborera à la revue des Beaux Arts, revue du siècle, L’Art international, La Lecture et le le Moderne.
Elle sera marraine du peintre Marcel Duchamp.
A la Garde dans le Var, une rue porte son nom.
Julia se mariera en juillet 1900 à Levallois Perret avec André Paulin

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Bertrand (1852/1940), peintre, sculpteur et graveur de renommée. Elle décèda à Toulon le 21 septembre1960.

André Paulin Bertrand : http://webdfine.free.fr/mjapb/chapter/pbertrand.html

En 1866, André Paulin se Lie d’amitié avec l’académicien Jean Aicard. Il finira sa vie à la demeure de celui-ci nommée : « La Villa des Lauriers Roses » à La Garde (Var), avec son épouse qui le soignera. Cette bâtisse lui avait été léguée lors du décès de son ami.

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Jean Aicard : http://webdfine.free.fr/mjapb/chapter/jaicard.html

F.Renout
Sources : archives départementales et divers


Documents joints

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