Le Monastère-couvent Saint Hiacinthe d’Yvetot

vendredi 10 juin 2016
par  Francis RENOUT
popularité : 4%

...........Le Monastère-couvent Saint Hiacinthe d’Yvetot ..............

░░░░░░░░░░░░░░░░░░░░░░░░░░░░░░░░░░░░░░░░░░

Le couvent cistercien d’Yvetot ou Prieuré Saint-Hyacinthe fut fondé en 1657 après accord de la ville le 17 mars 1657 et celui du Prince d’Yvetot, Charles Du Bellay (qui régna de 1637 à 1661) le 5 avril 1657,le tout sanctionné par l’accord de l’archevêque de Rouen le 29 mai 1657.

PNG - 452 ko

Le 2 avril 1658, trois religieuses bernardines achetèrent à un sieur Charles Lecourt, marchand, un terrain et une maison situés "en bordure du chemin tendant d’Yvetot à Auzebosc" pour y fonder ce couvent et s’y installèrent le 30 juillet 1658.

La fondatrice du monastère fut Judith Françoise Soyer ’Intraville,religieuse de l’abbaye de Bival, fille d’ Adrien Soyer et Catherine de Châlons, née vers 1618 et décédée le 24 avril 1709 en ce lieu âgée de 91 ans et inhumée en l’église et Charlotte Doulé, prieure de l’abbaye de Bival. Celles-ci n’avaient pu parvenir à fonder un couvent de leur ordre à Auffay.

PNG - 1 Mo

Bival était une abbaye de l’ordre de Citeaux , situé dans un vallon solitaire, sur la commune de Neuville Ferrière, près de Neuchâtel.

L’église du couvent d’Yvetot porta le nom de Saint Hiacinthe, mais les religieuses en construisirent une nouvelle en 1711,sous l’invocation de la sainte vierge qui subsista jusqu’aux événements révolutionnaires.

Ce couvent ne connut jamais la prospérité. Les moniales ne furent jamais plus d’une trentaine et le 20 août1688, le couvent fut sinistré par le vaste incendie qui ravagea les trois-quarts du bourg d’Yvetot. Suivit alors une période de reconstruction de 1690 à 1711, puis la communauté déclina. En 1775, il ne restait plus que quatre religieuses et en 1780, le cardinal de La Rochefoucauld, archevêque de Rouen, prit un décret portant suppression du monastère et affecta les biens du prieuré à la paroisse d’Yvetot et à la communauté des sœurs d’Ernemont.

PNG - 493.9 ko

Ces locaux eurent dès lors des affectations diverses et variées : salle de vote, locaux de la Garde Nationale, grenier à grains, salle de théâtre.

C’est à cet emplacement aussi que la première municipalité élue au suffrage universel en 1790 tint sa première réunion dans la chapelle désaffectée sous la houlette du premier maire d’Yvetot élu, Robert Vasse, "bourgeois vivant de son bien" nous dit-on. Le tribunal de Première Instance y prit donc place également et l’abbé Cochet nous signale dans son ouvrage "les églises de l’arrondissement d’Yvetot" publié en 1852 que la chapelle servait de grande salle d’audience. C’est sur l’emplacement de cet ancien couvent qui finit par être détruit que fut édifié en 1851 le Palais de justice ou Tribunal d’Instance.

Parfois, on ne retrouve pas d’informations concernant la vie de certaines personnes, des dates de décès, d’inhumation ou des professions. On se demande ce qu’elles ont pu devenir ? Comme c’est le cas ici, certaines ont pu entrer dans un couvent ou un monastère pour devenir religieuses. On retrouve sur les archives départementales de Seine Maritime pour Yvetot, des registres paroissiaux pour la période 1657 à 1749, concernant des actes de profession de foi, de décès et d’inhumations de religieuses ou de pensionnaires.

Voici quelques noms :

Marie de Saint Ouen, Catherine Dufour, Madeleine de Baudouin, Françoise le Clerc, Louise de Mélibuc, Catherine de Baudouin, Marguerite Pillon, Henriette Boulard, Marie Jeanne Fortier, Madeleine Soyer d’Intraville, Marie de Regnard, Madeleine Drugier, Anne Isnel, Catherine Françoise Thioudet, Anne Marguerite Bénard , Marguerite Langlois de Breteuil et autres .................

Concernant Anne Isnel, celle-ci était âgée de 7 ans à son décès et était pensionnaire de ce couvent. Elle était la fille de Pierre Isnel, écuyer.

F. Renout ....( sources diverses dont archives départementales )


Documents joints

PDF - 143.4 ko