Pierre BELAIN d’ESNAMBUC

dimanche 1er novembre 2015
par  Francis RENOUT
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Pierre BELAIN D’ESNAMBUC

Flibustier normand des XVIe et XVIIe siècles.

Pierre Belain d’Esnambuc, né en mars 1585 - Allouville-Bellefosse,Seine Maritime et mort en 1636 Saint Christophe ,Petites Antilles

Pierre est né au manoir de Quenouville et fut baptisé à l’église Saint Quentin d’Allouville Bellefosse (76) Fils de :
Nicolas BELAIN D’ESNAMBUC , décédé avant juillet 1599 , Seigneur de Quenouville et d’Esnambuc
Marié vers 1570 avec
Louise Peronne DUVAL , décédée avant septembre 1599

"C‘est un beau dimanche qu’un franc soleil illumine. Sous l’immense ombre projetée par le chêne sacré et millénaire la foule des notables et des paysans travaillant sur les terres du sieur D’Esnambuc, attend. Le curé en grand apparat flanqué de deux enfants de choeur se tient sur le parvis de sa petite église dite de Saint-Quentin-d’Allouville.

Quand la famille et les proches eurent accompagné le prêtre jusqu’aux fonds baptismaux, la foule se pressa dans la maison de Dieu pour suivre la cérémonie. Puis l’Acte de baptême fut établi dans la sacristie en présence des parents et des témoins. Voici ce que dit cet acte :

« ..Le 9e jour du dict mois de mars mille cinq cent quatre-vingt-cinq, le fils de noble homme Nicolas Belin, sieur de Quenonville

et damoiselle Perronne,a été nommé Pierre, par noble homme Pierre Desmares, sieur de Grainville et Marie Benard.. »

Après la messe sous le chêne de nombreux fûts de cidre furent percés, du pain et de la cochonnaille distribués.

L’enfant dans sa belle robe de fines dentelles d’Alençon passait de bras en bras souriant à chacun. Et chacun de dire :

— Comme cet enfant est charmant !

Charme réel, dont il saura plus tard jouer pour arriver à ses fins. "

Né en mars 1585 - Allouville-Bellefosse,76190,Seine Maritime,Haute Normandie,France
Baptisé le 9 mars 1585 (samedi) - Allouville-Bellefosse,76190,Seine Maritime,Haute Normandie,France
Décédé entre 1636 et 1637 - Saint Christophe,Saint Christophe et Niévès,Petites Antilles,Angleterre,Royaume Uni

Parents

Nicolas BELAIN D’ESNAMBUC , décédé avant juillet 1599 , Seigneur de Quenouville et d’Esnambuc
Marié vers 1570 avec
Louise Peronne DUVAL , décédée avant septembre 1599

Pierre est né au manoir de Quenouville et fut baptisé à l’église Saint Quentin d’Allouville Bellefosse (76)

"C‘est un beau dimanche qu’un franc soleil illumine. Sous l’immense ombre projetée par le chêne sacré et millénaire la foule des notables et des paysans travaillant sur les terres du sieur D’Esnambuc, attend. Le curé en grand apparat flanqué de deux enfants de choeur se tient sur le parvis de sa petite église dite de Saint-Quentin-d’Allouville.

Quand la famille et les proches eurent accompagné le prêtre jusqu’aux fonds baptismaux, la foule se pressa dans la maison de Dieu pour suivre la cérémonie. Puis l’Acte de baptême fut établi dans la sacristie en présence des parents et des témoins. Voici ce que dit cet acte :

« ..Le 9e jour du dict mois de mars mille cinq cent quatre-vingt-cinq, le fils de noble homme Nicolas Belin, sieur de Quenonville

et damoiselle Perronne,a été nommé Pierre, par noble homme Pierre Desmares, sieur de Grainville et Marie Benard.. »

Après la messe sous le chêne de nombreux fûts de cidre furent percés, du pain et de la cochonnaille distribués.

L’enfant dans sa belle robe de fines dentelles d’Alençon passait de bras en bras souriant à chacun. Et chacun de dire :

— Comme cet enfant est charmant !

Charme réel, dont il saura plus tard jouer pour arriver à ses fins. "


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Des dettes anciennes contraignent sa famille à vendre le fief d’Esnambuc, son héritage en tant que troisième fils, pour 1950 livres en 1599. Son avenir, de noble sans terres, sera désormais lié à une vie d’aventurier des mers.

Toutes ces difficultés avaient trempé le caractère de notre héros. Pierre n’avait encore rien décidé pour son avenir, et toutes ces années il les avait passées à entraîner son corps et son esprit. C’était maintenant un beau jeune homme de grande taille, avec une forte musculature qu’il s’était faite en se livrant sans réserve, soit aux travaux des champs, soit à la manœuvre de petits voiliers qui cabotaient le long de la seine. Il aimait aussi fatiguer un cheval sous lui en galopant tout le jour. Il avait fait tous les métiers, car il ne connaissait pas l’inactivité. Avec son tempérament d’aventurier déterminé, il ne concevait qu’un seul but, auquel il dédiait sa vie : faire fortune et reconstituer autour de Quenonville tous ses fiefs.

Pierre garda cependant le nom d’Esnambuc qu’il illustra comme celui du fondateur de la puissance française aux Antilles.

Dès le 24 février 1603, on le remarque parmi les 20 hommes de la barque le petit argus, de 45 tonneaux. Cette très petite unité part du Havre en direction des "Cannibales" et autres lieux en la "côte du Brésil", termes utilisés aussi bien pour les Antilles que pour des régions brésiliennes propices à la flibuste et au commerce de contrebande dit au "bout de la pique", avec les colons espagnols et les indiens. Dix sept ans plus tard, Pierre Belain d’Esnambuc navigue toujours dans ces parages.

Capitaine il s’embarque le 21 janvier 1620 sur la marquise, de 80 tonneaux, avec une commission pour la "coste de Guinée et coste du Brésil et autres lieux". Son équipage de 60 hommes est important, car dans ces expéditions, en sus des matelots, on embarque aussi des soldats. D’Esnambuc qui a emprunté 400 livres à 50% d’intérêts, assure la moitié des frais d’armement. Jean Cavelet, sieur de Herteley, homme de confiance de Richelieu et un des futurs directeurs de la Compagnie de Saint-Christophe, s’est engagé pour un sixième.

En 1623, au Havre il commande l’Espérance, de 100 tonneaux. La rencontre aux iles Caïmans avec un galion espagnol de 400 tonneaux et surtout 31 canons de plus que le petit brigantin qu’il commande alors

En 1625, Belain d’Esnambuc était le lieutenant d’Urbain du Roissey, corsaire normand. Ils interceptaient les galions espagnols dans la Mer des Antilles. Le brigantin de d’Esnambuc dut se réfugier sur la rade de Basse-Terre à l’île Saint-Christophe pour réparer des avaries subies pendant un combat naval. L’équipage d’un corsaire anglais naufragé sous les ordres de Thomas Warner s’y était réfugié mais on ne savait à qui vraiment appartenait l’île depuis que les Espagnols s’en étaient retiré.

Il y est accueilli par les premiers habitants français de l’ile comme un héros.Qu’est-ce donc qui justifie sa popularité chez les français ? Ses exploits en tant que flibustier ou le fait qu’il aide à repousser une attaque de guerriers caraïbes contre la colonie ? Possible, mais parmi ceux-ci on remarque Jean Levasseur, enseigne sur l’Espérance et d’autres anciens compagnions d’aventure ayant quitté la course pour s’établir en tant que cultivateurs de tabac notamment. Une livre de cette plante sèchée servait de monnaie d’échange à cette époque. Premier colon français des amériques En effet c’est sous l’impulsion du cardinal de Richelieu, nommé à la tête du gouvernement royal en 1623, que la France cherche à se doter d’une politique coloniale officielle.

Pierre pris possession et fonda l’île Saint Christophe en 1626 accompagné de René,Nicolas et Adrien DYEL,ces derniers originaire de Cailleville (76) ainsi que de Charles DE LA FORGE , beau-frère , ecuyer et lieutenant , époux de suzanne DYEL.

Le 7 mars 1635 , il obtint par Richelieu la nomination comme Gouverneur général des isles d’Amérique

Fin août 1635 ,Pierre rassemble 150 colons pour aller prendre possession de la Martinique.Il y débarque le premier septembre 1635.

17 novembre 1635 : En retournant à Saint-Christophe, d’Esnambuc s’arrête à Dominique où il laisse comme gouverneur Philippe Levayer de La Vallée. - Les Français se retireront bientôt de l’île et seul le clergé y aura une mission. Entre-temps, les Caraïbes de la Martinique, alliés à ceux de la Guadeloupe, de la Dominique et de Saint-Vincent, soit 1500 guerriers, attaqueront Du Pont à la Martinique. Mais, après avoir été victimes d’une slave mortelle des Français, les Caraïbes concluront avec eux un traité. Du Pont ira ensuite à Saint-Christophe pour rendre compte de son gouvernement à d’Esnambuc, mais il sera pris en route par les Espagnols qui le garderont prisonnier pendant trois ans à Santo Domingo.

Pierre fonda les premiers établissements français aux Antilles en 1635 : la Guadeloupe et la Martinique

D’Esnambuc ne reste pas longtemps à terre, une fois le fortin construit, il repart pour St-Christophe.Laissant Fort Saint Pierre sous le commandement de Jean du PONT. Agissant comme gouverneur général, il délivre les commissions aux flibustiers.Malade depuis un an,Il meurt en décembre 1636, son neveu Jacques Dyel du Parquet deviendra en 1637 gouverneur de la Martinique.


Documents joints

PDF - 164.9 ko