Jean II de Grouchy et La citée des 104 à Harfleur

La guerre de Cent Ans est l’un des plus célèbres conflits du Moyen Âge. Elle oppose les rois de France de la dynastie des Valois aux rois d’Angleterre pour la possession du royaume de France.

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Résumé du contexte historique :

La longue période de lutte entre la France et l’Angleterre, qui est connue sous le nom de guerre de Cent Ans, ne fut pas exactement une guerre, et dura bien plus de cent ans (116 ans : de 1337 à 1453). Cinq rois de France et autant de souverains anglais se trouvèrent successivement engagés dans ce duel. Trois générations entières vécurent dans un perpétuel climat de troubles et de combats. La guerre de Cent Ans se décompose en une série de batailles, séparés par des périodes de paix relative, ou de trêves. Et quand cessaient les combats, les pillages, la famine ou la peste achevaient de ruiner villes et campagnes. Si l’Angleterre ne fut pas épargnée par cette guerre, la France, sur le sol de laquelle se déroulèrent les batailles, fut plus atteinte que sa rivale. Elle finit cependant par avoir le dessus.

Du IXe siècle au XVIe siècle, Harfleur était le principal port de la Normandie, d’où son surnom de « Souverain port de Normandie et Clef du royaume de France ». L’estuaire de la Seine était alors encadré par les ports d’Harfleur sur la rive droite et de Honfleur sur la rive gauche.

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1336 à 1340, Philippe de Valois fait armer à Harfleur et à Leure, plusieurs vaisseaux. Cette flotte périt totalement lors de la bataille de L’Écluse le 24 juin 1340

1341-1361 : À partir de 1346, la guerre fait rage sur le sol de France. Lorsque les Anglais et les Français ne s’affrontent pas directement, des bandes de pillards se constituent et répandent la terreur. Cette insécurité permanente oblige les villes à se fortifier : Harfleur se dote donc d’une puissante muraille. On clôture de la ville par un rempart percé de trois portes (porte de Leure, porte de Rouen et porte de Montivilliers) restaurées au XVe siècle après les destructions de la guerre de Cent Ans.

1369 : le duc de Lancastre, envoyé par le roi d’Angleterre Édouard III, tente à deux reprises de prendre la ville mais échoue

Harfleur est à cette époque une ville close, un port militaire et un arsenal dit « Clos aux Galées » créé à partir de 1391 par Charles VI au sud de la ville. Le clos est un bassin entouré d’une enceinte fortifiée. Il fonctionne grâce au flux qui remonte le cours de la Lézarde

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Histoire de la cité d’Harfleur :

http://www.harfleur.org/histoire.htm

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17 août 1415 : Le Sire d’Estouteville commandant la place, fait entrer 400 hommes d’armes. Pendant de nombreux jours, guérilla des habitants d’Harfleur qui tentent plusieurs sorties. Henri V fait creuser des mines sous les remparts ouest et fait canonner la ville depuis les hauteurs du Montcabert : Harfleur résiste. Le 22 septembre 1415, la ville se rend et HenriV arrive le lendemain.

Le 24 septembre 1415, on expulse tous les habitants d’Harfleur et on confisque leurs biens qui seront donnés aux anglais qui viennent peupler la ville.

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La citée des 104 :

En 1435, Pierre de Rochefort, qui combat avec Jeanne D’Arc à la libération d’Orléans en 1429, prit la campagne de la libération de la Normandie en investissant Dieppe, Fécamp, Graville, Tancarville, Longueville, Harfleur.

De Grouchy et Le Carnier réunirent 6000 hommes, firent serment au général De Rieux et servirent fidèlement le roi de France. Le 4 Novembre 1435, une troupe de 104 villageois, composée de paysans et fils des bourgeois expulsés en 1415, avec à leur tête Le Carnier et Jehan De Grouchy, tentèrent de libérer la ville. Pendant la nuit, tandis que le général Rieux détournerait l’attention de l’ennemi en tenant la campagne à la tête de quatre mille chevaux, ils s’approchèrent de la place et mettent le feu à plusieurs maisons de la porte de Leure.

C’était le signal pour l’attaque extérieure. Les sentinelles anglaises, ayant vu du haut des remparts le faubourg en flammes, donnèrent l’alerte et les troupes de la garnison sortirent pour combattre l’incendie. Jehan de Grouchy et Le Carnier, un paysan à la tête des cauchois révoltés, attaquent alors la défense du côté de la côte des Buquets.

La bataille fut terrible. Ils massacrent tous les ennemis voulant s’opposer à leur triomphe. Au troisième assaut, Jehan de Grouchy entre dans la ville mais est tué ainsi que les 104. Harfleur est libérée.

Dix ans plus tard, les Anglais rentrent en Normandie et confisquent les biens de la famille de Grouchy.

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Jusqu’à la seconde guerre mondiale (avec des interruptions au XVIe), on perpétua le souvenir en sonnant 104 coups de cloche de l’église. Une gerbe était déposée devant la plaque commémorative apposée sur la façade sud de l’église jusqu’à la fin des années 1980. Cette plaque a été depuis déposée. Mais la ville reste connue comme " La citée des 104 ".

http://remparts-de-normandie.eklablog.com/les-remparts-d-harfleur-seine-maritime-a126277908

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Jehan de Grouchy :

Réputé brave parmi les braves, surnommé « le père des Cauchois », Jean de Grouchy, chevalier normand, sire de Montérolier et de Mesnil-Durdent, versa plusieurs fois son sang en combattant les Anglais en Normandie au cours de la guerre de Cent Ans.

Né en 1354, fils de Louis II de Grouchy et de Louise de Boissay, il meurt malheureusement à l’âge de 81 ans, le 4 novembre 1435, lors de l’assaut. De son union avec N,le Porc, ils eurent 7 enfants.

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Généalogie de la famille De Grouchy :

http://herve.laine-bucaille.pagesperso-orange.fr/noblesse/G/grouchy.htm

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Ses biens passèrent au sieur Maisterson. Deux générations plus tard, ces mêmes biens de Montérolier revinrent aux descendants du frère de Guillaume Pévrel, lequel s’éiait rallié aux Anglais. Les cousins et descendants Grouchy ne récupérèrent que les armoiries familiales issues de Louise de Boissay " d’hermine au lion de gueules" qui sont passées aux Grouchy de Brécy.

F,Renout
(Administrateur cgpcsm)

Sources diverses dont :

Gilloudifs dans Accueil le 29 Juin 2016 (les remparts d’Harfleur)