Jean Baptiste LEFEBVRE
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Curé de la Madeleine de Rouen, fondateur de l’orphelinat de la Miséricorde et, avec le P. Eudes, de celui de Mesnières. Professeur à la Faculté de Théologie de Rouen.
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Jean Baptiste Lefebvre naquit à Saint Valéry en Caux, dans le Pays de Caux, le 7 juin 1788 (vue 18 des archives), fils de Jean Baptiste, marin, et d’Anne Catherine Lebreton ; il est issu du second mariage de son père qui se maria trois fois en 1783, 1785 et 1787. C’était une famille de marins depuis au moins la fin du XVII ème siècle. Il n’eut qu’un frère issu du 3 ème mariage de son père : Simon Armand né en 1797 et décédé en mer à Terre Neuve en 1835.
Dès son enfance, il annonça ce qu’il devait être par la suite, un prêtre plein de zèle et de mérite. Ses camarades de classe l’appelaient, par anticipation, "le saint" ou "le curé", et, dès lors, il exerça parmi eux une sorte d’apostolat. Après avoir terminé ses humanités avec distinction, il entra au séminaire de Rouen, pour s’y livrer aux études théologiques.
Ordonné prêtre à 24 ans, il resta encore pendant plusieurs années au séminaire, et y professa la philosophie. Il fut ensuite nommé vicaire de Bondeville.
De là, il fut appelé à Rouen pour exercer les mêmes fonctions dans la paroisse de Sainte-Madeleine. Ce fut pendant son séjour sur cette paroisse qu’il fonda la maison de la miséricorde. Tout le monde connaît cette communauté charitable qui, non seulement à Rouen, mais encore dans plusieurs localités du diocèse, rend de si éminents services aux orphelines, aux jeunes pauvres et aux malades qu’elle visite et qu’elle soulage avec un zèle qui n’est jamais démenti. En 1822, il fut nommé chanoine honoraire et vicaire de la cathédrale. Il quitta cette paroisse en 1824, pour fonder une maison correspondante : celles des orphelines de la Miséricorde, la Maison des jeunes Orphelins, alors rue du Mont à Rouen, et depuis transférée à Mesnières. Il fut secondé dans cette œuvre par M. l’abbé Eudes, décédé en Italie. Ces deux œuvres durent encore et suffisent pour remplir une vie et immortaliser un prêtre.
http://www.chateau-mesnieres-76.com/historique-chateaumesnieres-oeuvreorphelinsperessaintesprit.html
Lors du rétablissement de la faculté de théologie de Rouen, en 1841, il fut nommé professeur d’Ecriture-Sainte, et en remplit assidûment les fonctions jusqu’à sa dernière maladie.
Il est décédé à Rouen rue des cordiers le 16 janvier 1847.
A son inhumation, on trouvait des personnes appartenant à toutes les classes sociales.
On y remarquait surtout avec attendrissement les religieuses de la Miséricorde avec leurs orphelines et leurs pensionnaires, et aussi toutes les jeunes filles pauvres auxquelles les sœurs de la Miséricorde procuraient dans cette ville le bienfait de l’éducation gratuite. Elles remplissaient toute l’étendue de la vaste nef de la cathédrale, et leurs larmes, coulant en abondance, témoignaient assez que toutes regrettaient leur bienfaiteur et un père.
F.Renout
Sources diverses