...........Histoire peu banale d’un Valéricais au XVII ème siècle...........

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Adrien Colombel domicilié à Saint Valéry en Caux, ancien marinier invalide, ayant fait 4 campagnes pour le Roi et 57 sur des bâtiments marchands, ayant obtenu pour ses services la demi-solde, très estimé de ses concitoyens a eu un accident peu banal lors d’une de ses campagnes en mer.

En effet, celui-ci s’est trouvé jeté à la mer par une vague et reporté sain et sauf sur le pont de son navire par une autre vague.

Adrien Colombel est né le 11 septembre 1695 à Saint Riquier ès Plains, fils d’Adrien Colombel cordonnier et de Marie Lamy, mariés en 1685 en cette paroisse. Il eut plusieurs frères et sœurs. Celui-ci se maria trois fois au cours de sa vie.

Il célébra son premier mariage le 10 janvier 1728 à Saint Valéry en Caux avec Anne Lepée (vue 2 des archives). De cette union naquit un fils François Adrien en 1729. Celui-ci décéda en l’an 1737. Son épouse décéda le 16 août 1733 à Saint Valéry en caux.

Son second mariage fut célébré le 22 novembre 1735 à Saint Valéry en Caux avec Anne Bocquet (vue 39 des archives). De cette union naquit un fils Thomas Adrien en 1739 qui décéda en 1743. Son épouse décéda le 17 novembre 1778 à Saint Valéry en caux.

Adrien fut parrain d’Adrien François Bocquet le 04/02/1736, témoin du décès d’Anne Fanouillere le 13/03/1766, témoin du décès de Marie Bocquet le 27/11/1770 et du décès de François Bocquet le 18/05/1774, tous ses actes se situant à Saint Valéry en Caux.

En 1751, âgé de 57 ans, il est enregistré comme matelot sur le quartier maritime de Fécamp (cote 8P5_08 f40 n°70)

Concernant la demi-solde obtenu pour ses services et en tant qu’invalide :

– Les gens de mer estropiés ou rendus invalides au service du roi auraient dû être entretenus leur vie durant dans deux hôpitaux (à Toulon et Rochefort). Comme ce projet n’a jamais abouti, la Caisse des Invalides est fondée en 1673 pour verser une demi-solde aux intéressés hors d’état de subvenir à leurs besoins. Cette pension est alimentée par un prélèvement sur toutes les soldes de la marine royale, des officiers généraux aux mousses.

Conséquence logique, le bénéfice d’une demi-solde est étendu à tous les marins estropiés et invalides, qui naviguaient en course, au commerce et à la pêche. Un fonds autonome, distinct du Trésor royal, appelé la Caisse des Invalides de la Marine, est créé, de manière fort novatrice, pour recueillir le produit de l’ensemble des prélèvements. Cette Caisse est gérée par un trésorier général et des trésoriers particuliers établis dans les ports. Ces dispositions restent en vigueur jusqu’en 1784, voire au-delà de la Révolution de 1789.

http://www.unicaen.fr/ufr/histoire/cimarconet/inscription_maritime/historique2.php

Quarante cinq ans plus tard, le 12 septembre 1780, à l’âge de 86 ans, Adrien Colombel se maria pour la troisième fois à Saint Valéry en Caux avec une jeune fille de 25 ans, Marie Carel, fille de Jean Carel et de Marie Gosselin (tous deux décédés). Soixante ans séparait donc les deux époux !

Le plus extraordinaire, c’est que de cette union est née le 20 mai 1782, Madeleine Clotilde Colombel (vue 20 des archives)

On peut douter que cet enfant fut de lui car il était déjà d’un âge avancé ! Quoique !

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Et c’est à lâge de 88 ans qu’Adrien Colombel décéda le 29 mars 1783 à Saint Valéry en Caux.

Sa fille Madeleine Clotilde, blanchisseuse, se maria à Saint Valéry en Caux le premier brumaire de l’an XII (24 octobre 1803) avec Guy François Picard, tisserand puis cantonnier du port (vue 91 des archives). Guy Francois était fils naturel de Marie Catherine Victoire Picard, né à Veules les Roses (paroisse Saint Martin - vue 95 des archives) le 5 mai 1779. Madeleine Clotilde devait décéder à l’âge de 55 ans le 19 septembre 1837 en son domicile sis rue saint Léger à Saint Valéry.

Sa mère, Marie Carel, âgée de 84 ans était alors domiciliée à Avremesnil

Article F.Renout ( 2 août 2016 )
Source : Journal Mercure de France