Les fonds d’archives des horlogers

jeudi 7 février 2019
par  Francis RENOUT
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On a quelquefois besoin de se rendre chez un horloger ou un bijoutier, tout simplement pour changer une pile.

En règle générale, on reste dans la boutique du commerçant, sauf si celui-ci est devenu un ami au fil du temps et qu’il vous permet d’entrer dans son atelier. C’est donc en discutant et en flânant dans son lieu de travail, que mon attention fut attirée par de vieux registres entreposés dans une bibliothèque. Ceux-ci commençaient au début des années 1913. A quoi pouvaient-ils lui servir ?

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Réglementation en vigueur :

Il faut savoir que le professionnel doit tenir un registre, ou livre de police, coté et paraphé par l’administration municipale, qui répertorie les entrées et sorties d’articles en métaux précieux. Pour éviter la contrebande, il est, en outre, tenu d’acheter à des personnes connues. Les ouvrages neufs déposés chez les fabricants et marchands en vue de la vente et les ouvrages usagés que lesdits fabricants ont reçu en dépôt, à quelque titre que ce soit et notamment pour réparation, doivent également être inscrits sur ce registre.

https://www.e-statuts.com/informations-aides-creation-formulaires-societe-sci-sarl/vie-de-l-entreprise/livre-de-police-bijoutier-horloger-joaillier

Le point intéressant pour un généalogiste, c’est de retrouver inscrits les noms de ses ancêtres sur ces registres usés par le temps. Mais, se rendaient-ils chez ce commerçant en particulier ? Impatient, je partis à la découverte d’un patrimoine intéressant dont j’ignorais l’existence jusqu’à maintenant.

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C’est donc en feuilletant les pages jaunies par le temps, à l’odeur particulière et écrites à la plume, que je retrouvai des noms connus, un témoignage émouvant d’un moment de vie. En plus du nom, d’une date, d’un numéro d’identification et de la mention du travail effectué, est indiqué le lieu du domicile de la personne qui a mis un objet en réparation. On s’aperçoit que ces personnes venaient en général des campagnes environnantes.
Ce témoignage du passé, permet d’étoffer un moment particulier de la vie de nos ancêtres et de connaître le nom du commerçant qu’ils fréquentaient à cette époque.

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Trésor patrimonial inestimable :

Le fond d’archives de la maison Leroy est principalement composé de recueils de ventes dans lesquels figurent la grande majorité des pièces livrées à nos clients depuis le début du XIXe siècle. Un compte rapide et non exhaustif permet d’estimer à près de 400 000 le nombre de pièces répertoriées dans nos registres et vendues pendant ces quelques 200 années d’activité ininterrompue.

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Une quantité non négligeable de dessins, plans, commandes aux fournisseurs, fiches d’entretien et autres documents originaux tels que des certificats de chronométrie d’époque ou diverses correspondances, finissent de compléter notre fond d’archives papiers. A la lumière de cette valeur historique inestimable, une équipe de quinze personnes fut dédiée en 2009 à la numérisation par scannage de l’ensemble. Ce travail titanesque étant aujourd’hui achevé après huit mois de traitement journalier, la société est à présent en mesure de délivrer des certificats d’authenticité documentés, s’appuyant sur une base de données sécurisée, garante de la conservation « éternelle » de son trésor patrimonial.

http://www.montres-leroy.com/pdf/leroy_cat_prod_corr_FR.pdf

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Autre exemple:Fonds d’archives Jappy frères

Ce fonds est entré aux Archives nationales en 1950. Il s’agit des archives de la société Jappy Frères qui ont été microfilmées sous le numéro 14 Mi par Albert Japy. Ce fonds a été transféré en 1996 au Centre des archives du monde du travail, sous le numéro d’entrée 1996 093, puis attribution d’une cote spécifique en microfilm 1996 093 M. 

Fondée à la fin du XVIIIe siècle par de petits maîtres de forges comtois, cette firme dut son développement initial à l’industrie horlogère. Dès 1767, elle se consacra à la fabrication des mouvements de montre. Au début du XIXe siècle, elle porta également son attention vers la fabrication du petit outillage : vis à bois (1809), cadenas (1809), quincaillerie (1818), serrurerie (1822), fer battu (1825), pompes (1848). En 1810, elle joignit aux pièces de mouvements de montres, la fabrication des pendules.

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Cette montre ancienne fut retrouvée lors d’un terrassement effectué pour la construction d’une maison.
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Horlogers normands du XVII ème siècle : généalogie de la famille Hubert à rouen

Parmi les centaines d’horlogers exerçant en Normandie, intéressons nous à la famille Hubert, dynastie importante basée à Rouen. Cette famille nous semble emblématique de son époque par la qualité et la richesse de son travail, mais aussi par les rôles joués par ses différents membres dans la diffusion et le développement de l’horlogerie.

https://issuu.com/museehorlogerie/docs/catalogue_web

Est ce que vous aurez la chance de pouvoir consulter ce genre d’archives ? Je ne pourrais pas vraiment vous le dire au moment où j’écris cet article.

F.Renout

(Administrateur cgpcsm)
Sources : recherches et photos personnelles


Documents joints

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