Je fus surpris lors de recherches généalogiques sur les villages de Prétot et Vicquemare de voir autant de décès sur deux mois en septembre et octobre 1743.

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Que s’était-il passé ? En regardant dans les villages environnants, je constatai il en était de même ! Je pensai aussitôt à une épidémie, ce qui me fut confirmé en approfondissant mes recherches.

Elle éclata d’abord en Allemagne et parcourut successivement la Hollande, l’Angleterre, la France et l’Italie. Elle fit de très nombreux morts dans toutes les catégories socialess, mais principalement parmi les jeunes enfants de moins de 12 ans et les vieillards.

Cette épidémie toucha principalement les personnes faibles et les plus pauvres.

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Nous sommes alors sous le règne de Louis XV.De 1738 à 1743, la mortalité est deux fois plus importante que d’habitude. En six ans, à Rouen, vingt mille personnes, soit le quart de la population, sont décédées. A Rouen, cette épidémie arriva en mars.

C’est donc en cette année 1743 que la fièvre catarrhale prit le nom de grippe. On considérait alors qu’on n’attrapait pas la grippe mais que c’était elle qui nous agrippait, tant la maladie était brusque et persistait.

Le docteur Ruette attribue les causes générales de la grippe aux variations fréquentes et subites de la température, aux brouillards et à l’humidité dont l’atmosphère s’est chargé à la suite d’un été très chaud. Elle sévit sur un mode épidémique saisonnier essentiellement automno-hivernal.

En regardant le climat de ces années 1741 à 1743, on s’aperçoit qu’il y eut des étés caniculaires et des hivers glacials. Pendant hiver 1741, la Seine à charrié des glaçons et à débordé pendant un mois.

Depuis cette première pandémie reconnue officiellement, il y en aura 25 autres jusqu’à aujourd’hui.

Les deux tableaux ci-joints vous permetttent de voir le nombre de personnes décédées. Un tableau correspond à tous les villages du canton de Doudeville que j’ai étudiés et l’autre à quelques chefs lieux de cantons du Pays de Caux. On s’aperçoit qu’il y eut entre deux fois et cinq fois plus de morts qu’habituellement.

F.Renout
Sources : recherches personnelles et étude de la mortalité sur les années 1742 et 1743.

NDLR : On s’accorde à penser, à présent, qu’il s’agit très probablement d’une grippe de type aviaire, du même genre que celle qui frappa l’Europe à la fin de la première Guerre Mondiale, plus connue sous le nom de grippe espagnole.