Les GRUEL - Histoire d’une famille

mercredi 26 avril 2017
par  Francis RENOUT
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Une famille, deux frères, deux destinées différentes
De Gruel à Gruel d’Inderville

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L’histoire commence véritablement sous le règne de Louis XIII dans le Pays de Caux.

C’est à Avremesnil, petit village entouré de Luneray et de Gueures, traversé par les eaux de la Saane, berceau de la célèbre famille De Pardieu, ancienne famille de la noblesse française connue depuis 1260, que l’on trouve l’origine de la famille GRUEL

C’est en recherchant l’histoire familiale d’une famille de tisserand, métier largement répandu dans nos campagnes, habitant le Mesnil Durdent, que je fus amené à remonter le passé et à aller de découvertes en découvertes.

C’est grâce surtout à un acte de tutelle établi à Caniel le 20 avril 1723, que je pus relier deux branches de la famille GRUEL aux parcours très différentx comme on pourra le voir.

A Avremesnil, en 1550, on trouve les premiers actes les concernant. Mais on peut leur supposer un passé plus lointain en cette paroisse.

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Pierre Gruel épousa Marie Levendanger vers 1634 d’où naquit Pierre l’ancêtre de nos deux frères au destins différents. Pierre né vers cette année 1634, décédé en 1697 à Houdetot, fut greffier de « Maniouville » comme mentionné au mariage de son fils Charles. "Maniouville" ! Quel est ce lieu ? Je pense aussitôt à Manéhouville sans en être certain. Pierre épousa vers 1667 Catherine Joly. De cette union naquirent quatre enfants, deux filles et deux fils : Charles vers 1667 et Pierre vers 1678. C’est donc l’histoire de ces deux frères que je vais vous raconter.

Afin de mieux cerner ces deux destins, il faut se rappeler que dans un passé assez lointain, c’était le fils aîné qui héritait de l’ensemble des biens de ses parents.

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Première partie : Pierre Gruel né vers 1678.

Pierre, né 11 ans après son frère Charles , est le deuxième fils du couple. Il va se marier le 15 février 1706 à Houdetot avec Catherine Godefroy. De cette union naquirent 10 enfants entre 1706 et 1721 dont 8 à Houdetot et deux à Drosay.

Sur le rôle de taille de 1697, il est mentionné serviteur et propriétaire d’une maison masure imposée à 8 livres et 15 sols. C’est en cette même année que décédait son père. On le trouve plusieurs fois parrain dans différentes familles à Houdetot. Devenu laboureur, il quitta ce village pour aller habiter Drosay en 1719. Quatre ans après, en 1723, il y décéda , âgé de 45 ans. Il laissa à son épouse 7 enfants en bas âge : Pierre 17a, Charles 12a, Nicolas 8a, François 2a, Catherine 14a, Anne 11a, Suzanne 7a.

C’est à ce moment que se situe l’acte de tutelle établi à Caniel mentionnant en particulier les tuteurs : Jacques et Charles Grandsire, cousins domiciliés à Angiens et Houdetot et Charles Roger Gruel, cousin germain, capitaine de milice, domicilié à Dieppe. Ces différentes personnes éveillèrent ma curiosité ; je pus ainsi rétablir les liens familiaux les concernant et créer de nouvelles branches qui s’avérèrent instructives par la suite.

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Le dernier fils du couple Gruel/Godefroy, François né en 1721 à Drosay, se maria deux fois en cette paroisse où il y passa les 81 années de sa vie. La première fois en 1755 avec Marie Françoise Legay dont il eut 8 enfants ; puis une seconde fois en 1768 avec Marie David dont il eut 5 enfants. François n’assista à aucun des baptêmes de ses enfants ! Pourquoi ? Je ne pense pas que ce soit à cause de son travail ! Au cours de sa vie, il fut Toilier/Tisserand comme plus tard tous ses fils.

De sa deuxième union nquit François Vincent en 1772 à Drosay. Celui-ci se maria en 1792, à Canville les deux église, avec Marie Marguerite Papillon. Cinq enfants naquirent du couple répartis entre les villages de Canville et Brametot. Il fut tisserand au début de sa vie ; puis homme de confiance entre 1801 et 1828 date de son décès à Rouen à l’âge de 56 ans. En 1828, il est domicilié au N° 126 rue Beauvoisine à Rouen chez Mlle D’Ymonville. On peut donc supposer qu’il travaillait pour cette personne. Son épouse était décédée 6 mois avant au Mesnil Durdent.

C’est donc au Mesnil Durdent, le plus petit village du Pays de Caux, que s’établirent tous ses descendants pendant le 19 ème siècle et ce, jusqu’au début du 20 ème siècle.
Ceux-ci furent tous tisserands de père en fils. Les filles épouseront des tisserands.

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Concernant cette branche de Pierre Gruel, on constate qu’il y avait une plus grande aisance dans les signatures au fur et à mesure que l’on remontait le passé. Cela m’intriguait !

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Si on regarde les différents métiers, on s’aperçoit que de tisserand,toilier, homme de confiance, on passe à laboureur vers 1700, puis greffier vers 1680. On comprend mieux pourquoi !

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Deuxième partie : Charles Gruel né vers 1667

Charles est le fils aîné de la famille. Il se maria vers 1690 avec Elizabeth Jumel, fille de Nicolas et Elizabeth De Boeuf, née le 28 janvier 1668 à Dieppe, paroisse Saint Rémy. Tout laisse à supposer que ses parents étaient de riches bourgeois de Dieppe. Elizabeth fut marraine de :
Nicolas Lejeune, fils de Louis et de Françoise Cavelier (le parrain fut Lenoury Nicolas, Sr de Mommirel, lieutenant général du duché d’Estouteville ) le 18 juillet 1684 à Dieppe Saint Rémy, Jean Louis Vildieu, fils de Simon, greffier, et de Marie Pere, le 12 avril 1687 à Dieppe Saint Rémy

Au cours de sa vie, Charles fut Greffier aux juridictions d’Arques en 1712, Procureur en l’hôtel de ville de Dieppe, Conseiller du Roi Louis XV en 1716. En cette année 1716, il est dit domicilié à Dieppe, paroisse Saint Jacques.

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De leur union naquit un fils unique Charles Roger le 15 décembre 1690 à Dieppe, paroisse Saint Jacques. Son épouse décèda le 19 avril 1712, âgé de 44 ans.

Charles convola en seconde noces, le 7 septembre 1716, à Equiqueville, avec Geneviève JEAN, fille de Jean JEAN, prieur et consul de Dieppe. Pourquoi ce lieu pour le mariage puisque sa future épouse était domiciliée à Dieppe Saint Rémy et qu’elle était née à Neuville lès Dieppe ? Je n’en connais pas la raison ! Peut être que Charles y possédait une maison, car il ne faut pas oublier que Dieppe fut presque entièrement détruite entre le 17 et le 23 juillet 1694, au moment du bombardement par la flotte anglo-hollandaise. Toute la population dut aller habiter les campagnes environnantes !

Charles décéda à Dieppe Saint Rémy le 8 septembre 1722. On s’aperçoit déjà que Charles n’eut pas la même vie que son frère Pierre, de part ses professions et ses mariages. Il aurait été intéressant de savoir pourquoi il a vécut pratiquement toujours à Dieppe alors que ses parents vers la fin de leur vie habitaient Fultot ainsi que son frère ? Ses activités professionnelles en sont peut être la cause ? Par contre, c’est à partir de ce moment que l’on note la grande différence de statut social dans la fratrie et leurs descendants. S’il n’y avait pas eu cette acte de tutelle, jamais on aurait pu penser qu’ils pouvaient être de la même famille !

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Son fils Charles Roger, né en 1690, se maria le 1 février 1724 à Dieppe, paroisse Saint Jacques, avec Marie Anne Mittifeu, fille de Pierre et Anne Hamel. Sur l’acte de mariage, il est mentionné sieur et nommé GRUEL D’INDERVILLE. D’où vient ce titre accolé à son patronyme ? Malgré mes recherches, je n’en ai aucune idée !

Charles Roger fut capitaine de milice. C’est lui qui devint tuteur de ses cousins et cousines, après le décès de leur père en 1723. Celui-ci avait 33 ans au moment et surtout plus âgé de 16 ans par rapport à ces derniers. C’était le seul représentant de la famille Gruel qui pouvait les prendre en charge, étant donné que son père était déjà décédé.

De leur union naquit un fils unique Pierre Jean Baptiste Charles Roger, le 30 juin 1730 à Equiqueville. Son père décéda lorsqu’il n’avait que deux ans le 6 décembre 1732, à l’âge de 41 ans. On trouve un acte de tutelle le concernant en date du 20 janvier 1733, établi à Arques la Bataille

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3 ème partie : les verreries et le château de Romesnil.

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Pierre Jean Baptiste Gruel d’Inderville se maria le 7 septembre 1756 à Beauchamps dans la Somme avec Marie Françoise Rose Libaude, fille de Jean Libaude, laboureur et de Marie Testu. Il fut laboureur dans les années 1770 et domicilié à Equiquerville (maintenant Saint Vaast d’Equiquerville).

De cette union naquirent 5 enfants dont Jean Baptiste le 17 octobre 1764 à Equiquerville.

Son épouse Marie Françoise décèda le 3 juin 1768, laissant 1 ou 2 enfants en bas âge.

Quatre ans plus tard le 27 juillet 1768, Pierre Jean Baptiste se remaria en secondes noces à Rouen, paroisse Saint Pierre du Châtel, avec Marie Anne Geneviève Dubuisson, fille de Claude Dubuisson, Baillif d’Ansennes et de Monthières et de Marie Catherine Leroy.

De cette nouvelle union naquirent 4 enfants tous décédés en bas âge.

Pierre Jean Baptiste décèda le 25 juin 1781 à Equiquerville.

Jean Baptiste Gruel, né en 1764, se maria le 29 septembre 1784, à Rouen, paroisse Saint Jean, avec Marie Catherine Victoire Libaude, née à Bouillancourt-en-Séry dans la Somme le 4 mai 1761, fille de Jean Baptiste Charles Libaude, chimiste et maître de la verrerie de Romesnil, et de Marie Catherine Louise Dubuisson. C’était en fait, sa petite cousine.

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Biographie de la famille Libaude :

En 1773, les époux Libaude assossiés avec de Bongars de Roquigny, dans la verrerie du val d’aulnoy, avaient remporté le prix proposé par l’académie des sciences, Prix doté par le roi Louis XVI., en faveur de celui qui ferait connaître en France le meilleur procédé de fabriquer un verre pesant, exempt de défauts, ayant toutes les qualités du flint glass anglais, à l’usage des lunettes achromatiques

En 1776, au village de Nesles-Normandeuse, le sieur Libaude obtient du Duc de Penthièvre, comte d’Eu, le privilège de créer une verrerie au hameau de Romesnil, dans la haute forêt d’Eu, où sera fabriqué d’abord du verre à vitre , à l’imitation de ceux de Bohême, vulgairement nommés verres à manchon, puis ensuite produit du cristal.

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En 1777, le 6 mars, achète le Château de Romesnil à Louis-Jean-Marie de BOURBON, Duc de PENTHIEVRE (petit-fils en ligne bâtarde de Louis XIV de France).

Les lettres de concession portaient que l’emplacement de cette usine serait à une lieue de toute autre verrerie et qu’il ne serait employé dans la fabrication des verres ni charrée ni soude de varech. Elle fut construite près du château de Romesnil. L’usine fut mise en activité au mois de mars 1778. On commença, à cette époque, à y faire du verre à vitres en manchons, façon de Bohême et d’Alsace. Les époux Libaude avaient fait venir, à grands frais, de la Bohême, des ouvriers sachant fabriquer cette espèce de verre.

Un arrêt du Conseil d’Etat du roi Louis XVI, du 2 mars 1779, autorisa cet établissement.

En 1779, le 31 mars, Jean Baptiste Charles Libaude décèda à l’âge de 41 ans à Nesle Normandeuse.

En 1780, un autre arrêt du Conseil d’Etat, datant du 15 août, confirma le même établissement et ordonna, comme je l’ai dit, la suppression de là seconde verrerie qui avait été établie au Val-d’Aulnoy. Le 20 septembre 1780, Mme Libaude paya une somme de mille livres pour le marc d’or des lettres qui lui avaient permis d’établir une verrerie à Romesnil et quatre cents livres pour les huit sous pour livre de ce droit ; quittance lui en fut donnée au bas de l’arrêt. En conséquence de cet arrêt, le roi, par lettres patentes, données à Versailles le 22 septembre 1780, confirma et approuva l’établissement de la manufacture de Romesnil

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En1785, la grosse verrerie du Val d’Aulnoy (Saint Riquier en rivière) qui aurait été fondée en 1458, cesse son activité, suite à une ordonnance du Duc de Penthièvre, propriétaire de la forêt d’Eu, en faveur de la verrerie de Romesnil, où venait de commencer la production du verre à vitre en "manchon"

Mr Libaude étant mort en 1779, Madame Libaude privée des connaissances de ce chimiste distingué, qui s’était livré à de nombreuses expériences de vitrification, continua seule l’exploitation de la verrerie de Romesnil et la fabrication des verres à vitres blancs à manchon, jusqu’en l’an cinq. Depuis cette époque jusqu’en l’an neuf, l’usine éprouva un chômage occasionné par la suppression momentanée de l’affouage. Il fallut un grand dévouement à Madame Libaude pour administrer seule, pendant dix-sept ans, en traversant les mauvais jours de la Révolution, une manufacture aussi importante ; elle n’a dû le faire qu’au prix de nombreux sacrifices ; l’administration le reconnut si bien que, le 14 septembre 1801, M. Beugnot, Préfet de la Seine-Inférieure, faisait au Ministre de l’intérieur la demande d’un secours de 4,000 francs, à titre d’encouragement pour Madame veuve Libaude et Madame Yictoire Libaude, sa fille, épouse de M. Jean-Baptiste Gruel d’Inderville.

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En 1802, le 9 juillet , M. le Préfet adressait au Ministre une nouvelle demande de 4,000 francs, formée par Madame Libaude et son gendre. Ce secours devait être à la fois, était-il dit dans la demande, " un nouvel encouragement et une indemnité de l’accroissement prodigieux du salaire ". Madame Libaude ralluma son four et continua la fabrication du verre à manchons jusqu’en 1803. Le 22 mai de cette année, M. Gruel, son gendre, écrivait à M. le Préfet : « L’intérêt que vous avez bien voulu prendre à notre verrerie ne me permet pas de vous laisser ignorer que, par suite des circonstances malheureuses de la Révolution, nous venons de la louer à MM. Périer frères et Flory, banquiers à Paris, lesquels doivent y faire fabriquer du cristal à l’instar des Anglais. » A cette époque, la verrerrie employait 263 ouvriers

En 1812, Mme Libaude reprit l’exploitation de cette verrerie ; elle fit revenir des ouvriers Allemands et se remit à faire du verre en manchons
En août 1818, Mme la duchesse d’Orléans, qui avait été remise en possession de ses domaines, vint à Eu. Elle voulut visiter la verrerie de Romesnil. Elle fut reçue par M MC Libaude, dans le château qui avait appartenu au duc de Penthièvre, son père. La princesse voulut laisser à Mme Libaude une preuve de l’intérêt qu’elle portait à son établissement ; elle lui fit don d’une vente de bois pour le chauffage de son usine. Mme Libaude administrait encore sa manufacture lorsqu’en 1821 ,
Marie Catherine Louise Dubuisson mourut à l’âge de 84 ans, le 28 avril 1823, en son château de Romesnil.

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Jean Baptiste Gruel d’Inderville, son gendre, fut sous-lieutenant de cavalerie en 1785, Officier d’infanterie en 1789, Commandant de bataillon et Chevalier de l’ordre Royal et militaire de Saint Louis. Il décéda avant sa belle mère le 4 décembre 1821 au château de Romesnil.S on épouse Marie Catherine Libaude, quant à elle, était déjà décédée le 6 août 1818 au même lieu.

Ils furent inhumés tous les deux dans le parc du château où ils reposent encore à ce jour.

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De leur union naquirent 4 enfants dont un décéda en bas âge, Guillaume Alexandre, Henriette Aurélie, Charles et Julie entre 1785 et 1797.

Charles Gruel d’Inderville,né le 2 septembre 1789, resta célibataire.
Il fut, du 08 mai 1808 à l’année 1814, Maréchal des logis au premier régiment de carabiniers (médaillers de Saint Hélène) :
Charles s’engagea à 18 ans dans le 1er régiment des carabiniers et participa à la bataille de Wagram. Il fit la campagne de Russie en qualité de maréchal des logis chef et combattit à la Moscova. Il fut blessé au cours d’une charge brillante et nommé sous-lieutenant sur le champ de bataille. Il rentra à l’ambulance puis à l’hôpital de Koenigsberg où il tomba malade au moment où l’hôpital fut pillé. Les russes le jetèrent dans la neige parmi les morts et les blessés. Il fut secouru le lendemain. Prisonnier jusqu’en 1814 où il fut rendu à sa famille au château de Romesnil. Il resta Chevalier de l’Ordre royal de la légion d’honneur pour prendre rang à dater du 06.09.1838. (Marianne Sueur)

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Charles Gruel, petit-fils de Marie Catherine Louise Dubuisson que, depuis 1817, elle initiait à son art, lui succéda dans son établissement. Après la mort de sa grand-mère, Charles resta seul à la tête de la verrerie de Romesnil. En 1839, il reçut la décoration de la Légion d’honneur. On attribua cette distinction autant à ses travaux, comme maître de verrerie, qu’à ses services militaires.

Ses manières distinguées, sa haute stature, (il avait 1 mètre 94 centimètres) sa forte constitution le faisaient considérer comme le plus bel homme du canton de Blangy-sur-Bresle.

M. Gruel forma, en 1852, une association avec M. Achille Henri d’Imbleval, son neveu par alliance.
D’après M. Guilmeth, la verrerie de Romesnil, sous l’administration de M. Gruel, occupait annuellement 200 ouvriers et produisait environ 4,000 caisses de verre.

En 1855, MM. Gruel et d’Imbleval renoncèrent à la fabrication. Il décéda le 14 juin 1860 en son château de Romesnil.

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Son frère Guillaume Alexandre, né le 10 août 1785 à Nesle Normandeuse, se maria le 11 novembre 1819 à Huppy dans la Somme avec Marie Madeleine de Grouches Chepy dont il n’eut aucune descendance. Il décéda, deux ans plus tard, à l’âge de 35 ans , le 2 février 1821, au château de Romesnil. Il fut, lui aussi, inhumé dans le parc de ce château.

Quand Charles d’Inderville décéda en 1860, il était le dernier représentant mâle de cette famille et de plus célibataire. Ses frères et sœurs n’étaient déjà plus de ce monde. Il ne restait plus que les descendants de sa sœur Julie.

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Julie, née le 28 parairial de l’an V (16 juin 1797) au château de Romesnil à Nesle Normandeuse, va maria le 26 janvier 1825 à Eu avec Michel Henry Delanchy, dont elle eut deux filles Victoire Henriette et Emilie Jeanne.

Emilie Jeanne Delanchy, née le 19 août 1827 à Eu, se maria le 1 septembre 1846 à Eu avec Achille Henry d’Imbleval, fils de Jean Baptiste d’Imbleval, contrôleur des douanes à Harderwijk (Hollande), Vérificateur des douanes au Havre, Maire de Longueville sur Scie de septembre 1830 au mois de juillet 1852. Achille Henry fut Maître verrier à Romesnil (Nesle-Normandeuse) et Maire de Nesle Normandeuse. En 1860 le couple hérite du château de Romesnil suite au décès de Charles GRUEL. Deux fils naquirent de cette union : Gaston le 30 mai 1847 à Eu et Raymond le 19 avril 1854 au château de Romesnil à Nesle Normandeuse.

Gaston d’Imbleval se maria le 9 avril 1877 à Nantes avec Marie Émélie Anne le Maignan de la Verrerie. Il fut le dernier représentant de cette famille en ce château de Romesnil où il décéda le 8 septembre 1902.

Ce lieu restera jusqu’en 1978 le centre d’une verrerie réputée.

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Le château de Romesnil à Nesle Normandeuse :

Elevé en 1750 pour Louis-Auguste de Bourbon, Prince de Dombes, petit-fils du Roi Louis XIV et de la marquise de Montespan, le château va d’abord servir de rendez-vous de chasse, puis devenir ensuite la résidence des maîtres verriers qui vont établir la verrerie de Romesnil.

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Ce château appartient maintenant, depuis 1982, à René Brice, passionné d’histoire qui était venu pour la première fois au château lorsqu’il était enfant. Celui-ci consacre son temps libre à la restauration de l’édifice

http://www.linformateur-leclaireur.fr/au-chateau-de-romesnil-des-nouveautes-a-lexterieur-et-a-linterieur_19471/

Comme vous avez pu le découvrir, suite à ce résumé peut être un peu long pour certains d’entre vous, l’histoire et surtout la vie de ses deux frères, nés vers le milieu du XVII ème siècle, ont eu des destinées différentes et ceci, je pense, suite au partage de l’héritage qui à cette époque privilégiait le fils aîné.Ceci n’est que mon avis et l’histoire est peut être différente.

F,Renout
Sources : recherches personnelles familiales


Documents joints

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