LE DUC D ORLÉANS À Saint Valéry en Caux l

vendredi 17 juin 2016
par  Francis RENOUT
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LE DUC D ORLÉANS À Saint Valéry en Caux le 5 AOÛT 1837...

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Il faut tout d’abord situer ce duc d’Orléans qui est venu avec son épouse passer une nuit à Saint-Valery-en-Caux le 5 août 1837.
( bref résumé)

Ferdinand Philippe Louis Charles Éric Rosalino d’Orléans, né le 3 septembre 1810 à Palerme et mort le 13 juillet 1842 à Neuilly-sur-Seine, duc de Chartres puis (1830) duc d’Orléans et prince royal de France est le fils aîné de Louis-Philippe Ier, roi des Français et de Marie Amélie de Bourbon, princesse des Deux-Siciles.
Né à Palerme pendant l’exil de ses parents, il est prénommé Ferdinand, prénom inusité dans la maison d’Orléans, en hommage au roi de Sicile, Ferdinand Ier, son grand-père
Le jeune prince, qui a 3 ans au moment de la chute de Napoléon Ier, vient en France pour la première fois en 1814 et s’y installe définitivement en 1817
Le mariage avec la la princesse Hélène de Mecklembourg-Schwerin est célébré le 30 mai 1837 au château de Fontainebleau,
Le duc et la duchesse d’Orléans auront deux enfants : Philippe d’Orléans (1838-1894), comte de Paris et Robert d’Orléans (1840-1910), duc de Chartres.
Malheureusement le 13 juillet 1842 il fût victime d un accident dans le bois de Boulogne où ses chevaux s’emportèrent, il sauta de sa voiture et reçu un choc si violent qu’il expira quelques heures après. Il a laissé deux fils : le comte de Paris et le Duc de Chartres. Il fût unanimement regretté.

Généalogie de la maison d’Orléans : http://www.sport-histoire.fr/Histoire/Maison_Orleans.php

Pour relater son voyage à Saint- Valéry-en-Caux en 1837 il suffit de se reporter au « Moniteur Universel » du 12 août 1837, dont voici un extrait :

« Le Duc d’Orléans et les duchesses d’Orléans et de Mecklembourg sont arrivés dans notre ville samedi dernier 5 courant, à 7 heures et demie du soir. Toute la population bordait la grande route et formait la haie. Monsieur le Maire accompagné de l’adjoint et du corps municipal, a reçu et complimenté leurs altesses royales sous un arc de triomphe élevé à l’entrée de la ville. La garde Nationale, pleine d’enthousiasme, était rangée sur le côté droit de la grande route. Le Prince, qui avait mis pied à terre dès son arrivée, l’a aussitôt passée en revue ; puis il s’est rendu à pied, au milieu de la foule, jusqu’à la maison de M.Savoye, préparée pour le recevoir. La princesse Hélène et la duchesse de Mecklembourg suivaient dans une voiture découverte et saluaient la foule avec la bonté la plus gracieuse ; l’air retentissait des cris de : « Vive le Roi ! Vivent le duc et la duchesse d Orléans ! » Pendant ce temps, une salve d’artillerie annonçait l’arrivée du prince et des princesses ; les maisons étaient ornées de drapeaux et de feuillages.

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Aussitôt après leur arrivée, le prince et la princesse ont paru au balcon, et le bataillon de la garde nationale a défilé avec un ensemble et une précision qui lui ont valu les éloges du prince, qui l’a aussi félicité de sa belle tenue. Les réceptions ont eu lieu ensuite. Une corbeille a été présentée à la princesse par les demoiselles. Les dames de la halle ont été aussi admises à présenter une corbeille renfermant des coquillages. Une brillante illumination a eu lieu le soir. Avant leur coucher, leurs Altesses Royales ont encore paru au balcon et ont été saluées des acclamations les plus vives.

Hier dimanche, les populations des campagnes sont accourues de tous côtés pour prendre part à la fête ; notre petite ville offrait l’aspect le plus animé. Le prince s’est rendu à l’église paroissiale à 9 heures du matin et a entendu la messe. Quelques instants après, leurs Altesses Royales sont montées en voiture pour se rendre à Dieppe et se sont arrêtées en longeant les travaux qui s’exécutaient dans notre port. Son altesse royale Mgr le duc d Orléans a bien voulu s’informer du but de ces travaux ; M. l’ingénieur de Dieppe lui a présenté un plan et donné les renseignements qu’il désirait. Leurs Altesses Royales ont témoigné à plusieurs reprises la vive satisfaction qu’elles ressentaient de la réception qui venait de leur être faite. Les acclamations qui avaient accueilli leur arrivée les ont accompagnées à leur départ. Mgr le duc d’Orléans a complimenté M. Savoye de la belle distribution de sa maison et lui a remis, au nom de la princesse, une magnifique tabatière en or sur laquelle est gravée le chiffre du prince. Il a aussi remis à monsieur le Maire de Saint-Valery une somme de 900 francs pour être distribuée comme suit : 500 francs à cinq veuves de marins qui ont perdu leurs maris à la mer, 200 francs pour les pauvres, 100 francs à une dame de la halle âgée de 90 ans et 100 francs aux autres dames de la halle.

« On ne peut trouver d’expression pour rendre l’allégresse qu’a excitée la présence des princes parmi nous, le souvenir ne s’en effacera jamais. »

Le souvenir de ce passage à Saint-Valery du Duc d Orléans est resté très vivace dans la famille Savoye qui est toujours propriétaire du 18 rue du Havre, où ont couché les Altesses Royales, puisque la grande chambre sur rue du premier étage est toujours appelée « la chambre du Duc ». Le lit du Duc a disparu durant l’occupation allemande, mais il subsiste le lit de la Duchesse et la tabatière.................

Ce même jour 5 août 1837, naissait à 5h du matin rue du Bourgtheroulde à Saint Valéry en Caux, Jean Augustin Pihan. Ce fut certainement pour lui, au cours de sa vie, un beau souvenir à raconter du jour de sa naissance............


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